expositions
Sam Szafran

1934

Sam Szafran est né le 19 novembre à Paris. Ses parents, émigrés juifs polonais sont installés au 158, rue Saint-Martin. Sam grandit au coeur des Halles. Dès le début de la guerre, son père est déporté à Auschwitz.

1940-1944

Szafran est d’abord caché dans le Loiret, chez des paysans puis chez des Républicains espagnols, la famille Sanchez, à Espalion dans le Lot. A la fin de la guerre, la Croix-Rouge l’envoie en Suisse dans une famille d’accueil où il passera deux étés consécutifs. On l’y encourage à dessiner et il sera remarqué par le graphiste Jean Widmer.

1947

Szafran embarque avec sa mère et sa sœur à Marseille, pour Melbourne en Australie, où un oncle maternel les attend. Il y exercera divers petits métiers : magasinier, apprenti  fourreur, lad dans une écurie. Szafran attend avec impatience de rentrer en France.

1951

De retour en France, Szafran s’inscrit au cours du soir de dessin de la Ville de Paris, d’abord rue Corbon, puis place des Vosges, enfin boulevard Montparnasse. Le quartier de Montparnasse devient son lieu d’adoption. Il habite des ateliers de fortune : Cité Falguière, rue Castagnary, rue Puget.

1953

Rentre à L’académie de la Grande Chaumière pour suivre les cours de Henri Goetz. Rencontre Jean Ipousteguy et les Espagnols Orlando Pelayo et  Antoni Clavé. Fréquente le quartier Saint-Germain. Croise Jean Fautrier, Herbin, Main Ray. Découvre les clubs de jazz.

1957

Plusieurs rencontres avec des sculpteurs, connus à la Galerie Stadler, auront un rôle déterminant dans la définition de l’art chez Szafran : Jacques Delahaye, puis Roseline Granet qui lui achète ses premières œuvres et qui sera longtemps son principal soutien. Plus tard il rencontrera Alberto et Diego Giacometti, Raymond Mason, Joseph Erhardy.

1958

Premiers tableaux abstraits, influencés par de Staël et Riopelle rencontrés cette année-là et avec lesquels il nouera une longue amitié. Les texturologies de Dubuffet, les œuvres de Hantaï, de Réquichot captent aussi son attention. Il rencontre Yves Klein chez Colette Allendy, puis Tinguely et Paolo Vallorz.

1958-1965

Szafran quitte l’abstraction et aborde la figuration. Il traverse une période de grande misère qui durera jusqu’en 1965.

 

1960-1961

L’artiste reçoit une boîte de pastels qui entrainera son abandon de la peinture à l’huile. Il rencontre Alberto Giacometti au bar du Dôme qui deviendra son ami et maître. Il fait la connaissance de Lilette Keller, une jeune suissesse de Moutier, arrivée à Paris pour étudier la mode.

1963

Il épouse Lilette en Suisse. Naissance de Sébastien l’année suivante. Première exposition de groupe dans une galerie privée chez Max Kaganovitch. Le critique Pierre Schneider, ami de Riopelle, le présente à Claude Bernard qui l’exposera régulièrement dès l’année suivante.

1964-1965

Szafran rencontre Jacques Kerchache qui lui offre sa première exposition personnelle. Pierre Schneider le présente à Bernard Anthonioz, premier directeur du Fonds national d’art contemporain. Ce dernier lui achète une vingtaine de fusains.

1967

Début de l’amitié avec le poète libanais Fouad El-Etr, créateur de la revue La Délirante. La collaboration de Szafran à ce périodique se poursuivra jusqu’en 1983.

1970

Szafran se livre à de multiples variations autour du thème de l’atelier. Première exposition personnelle chez Claude Bernard.

1972

Choisit par Maurice Eschapasse pour l’exposition « Douze ans d’art contemporain aux galeries nationales du Grand Palais ». Il y rencontre Henri Cartier-Bresson avec lequel il nouera une relation fraternelle d’exception. Szafran adhère pendant deux ans au groupe « Panique » avec Arrabal, Roland Topor et Jodorowski. Période de la série des Imprimeries.

1974

Période de la série des Escaliers. S’installe à Malakoff dans une ancienne fonderie où il vit et travaille depuis.

1986

Début des aquarelles monumentales sur les thèmes des Ateliers, des Serres et des Escaliers.

1993

Szafran reçoit le Grand Prix des Arts de la Ville de Paris.

1999-2000

La fondation Gianadda lui consacre une rétrospective. Exposition reprise par la fondation Maeght.

2005

Szafran entame une collaboration avec le céramiste catalan Joan Gardy Artigas pour l’exécution de deux œuvres monumentales : Escalier et Philodendrons. Le 19 novembre Escalier est installé sur la partie nord-ouest du pavillon Szafran à la fondation Gianadda à Martigny.

2006

Le 21 juin est installé l’œuvre Philodendrons, toujours à la Fondation Gianadda.

2008

 Waring Hopkins et Stéphane Custot présentent trente oeuvres de Sam Szafran, d'abord au Pavillon des Arts et du Design, aux Tuileries à Paris, du 2 au 6 avril, puis à la galerie Hopkins-Custot du 7 avril au 14 juin, pour la plus grande joie des amis et collectionneurs de Szafran ainsi que du public. voir catalogue

2011

Rétrospective au Musée Max Ernst à Brühl, près de Cologne, organisée par Werner Spies et Julia Drost.

Amsterdam, exposition Sam Szafran : Pastels from the Triton Foundation, Jewish Historial Museum.

2012

Sam Szafran, Faggionato Fine Art, Londres.

2013

 Sam Szafran, 50 ans de peinture, Fondation Pierre Gianadda, Martigny, Suisse, du 8 mars au 16 juin.