artistes
Baltasar Lobo

1910

Le 22 février naissance de Baltasar Lobo dans le petit village de Cerecinos de Campos, de la province de Zamora, en Espagne. Sa famille est d’origine paysanne. Son père est charpentier.

1921

Lobo étudie le dessin à l’Ecole Cervantes de Benavente d’après des modèles en plâtre.

1921-1927

Il entre comme apprenti dans l’atelier de Ramon Núñez à Valladolid, où il sculpte des vierges et saints traditionnels en bois pour les églises des environs. Le soir, il prend des cours à l’Ecole des Arts et Métiers. Il réalise des bustes de ses amis en plâtre et en terre cuite.

1923

A partir d’octobre, il prend des cours de sculpture au Musée des Beaux-Arts de Valladolid.

1927

Il obtient une bourse pour l’académie des Beaux-Arts de San Fernando à Madrid, où il ne restera que trois mois préférant ensuite travailler seul. Il prend des cours du soir de dessin et gagne sa vie en sculptant des pierres tombales. Il visite fréquemment le Musée d’Archéologie de la capital ibérique, dont les formes sages et les volumes sobres le fascinent.

1928

Une importante exposition d’art Moderne à Madrid lui fait découvrir Picasso, Miró, Dali, Bores, Gargallo, entre autres.

1933

Il fait la connaissance de Mercedes Guillén, qui deviendra sa compagne précieuse tout au long de sa vie.

1936

La guerre civile éclate en Espagne et va changer son destin.

1938

Son père meurt à Madrid lors d’un bombardement. Lobo dessine pour des revues anarchistes et libertaires et se bat aux cotés des Républicains.

1939

Lobo quitte l’Espagne et gagne la France en tant que réfugié espagnol. Il arrive à Paris, ville qui n’aurait dû être qu’une étape vers l’Amérique du Sud où ses amis espagnols l’attendent. La richesse des musées et l’émulation de la vie artistique le fascinent. Il s’y établit grâce à la solidarité du milieu artistique espagnol. Il fait la connaissance de Picasso et devient ami de Henri Laurens. Plus tard, Mercedès le rejoint, apportant avec elle quelques dessins qu’elle a pu sauver . Aidé de ses amis peintres, le couple s’installe à Montparnasse, dans un atelier abandonné par Naum Gabo. Lobo ne quittera plus jamais Montparnasse.

1945

Première participation à une exposition organisée à la Galerie Vendôme, parmi les Maîtres de l’Art Contemporain tels Bonnard, Laurens, Matisse, Léger, Picasso, Utrillo, entre autres. Ses sculptures suscitent l’engouement du public et de la presse.

1946

Il participe à l’exposition « la Sculpture Française Contemporaine » à la Galerie René Drouin.

1951

Première exposition individuelle à la galerie Blanche, à Stockholm.

1952

L’architecte Carlos Raúl Villanueva lui commande la sculpture « Maternité » pour l’université Centrale du Venezuela, à Caracas. A partir de là, il s’établit une profonde relation entre l’artiste et ce pays qui dure toujours. Jusqu’à sa mort, son œuvre sera représentée à de nombreuses expositions collectives et individuelles à travers le monde.

1985

La bibliothèque des Arts, Paris, édite le Catalogue raisonné de l’œuvre Sculpté, premier catalogue raisonné, par Joseph-Emile Müller, Verena Bollmann Müller et la collaboration de l’artiste. Après une vie intense dédiée à l’Art, Baltasar Lobo s’éteint, à son domicile parisien, en septembre 1993. Il est enterré au cimetière de Montparnasse où sur sa tombe repose la sculpture «Le Pelerin » (El Peregrino), crée en 1992.