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Fernando Botero

1932

Fernando Botero Angulo naît le 19 avril 1932 à Medellín, centre industriel et commercial de la province d’Antioquía, perché dans les Andes colombiennes. Il a deux frères, David, né en 1928, et Rodrigo, né en 1936. Son père, David Botero (1895-1936), voyageur de commerce, parcourait les environs à dos à dos de mulet, à l’époque seul moyen de locomotion pour se rendre dans des contrées reculées. Il mourut prématurément alors que Fernando n’avait que quatre ans. Sa mère, Flora Angulo de Botero (1898-1972) était originaire, comme son mari, d’un petit village des Andes.

 

A la fin de l’école primaire Fernando Botero obtient une bourse lui permettant de poursuivre ses études secondaires dans une école jésuite de Medellín. Son oncle, grand aficionado de corridas, l’inscrit à l’âge de 12 ans dans une école de matadors, qu’il fréquentera durant deux années. Les thèmes de prédilection de ses premiers dessins seront inspirés du monde de la tauromachie : sa première œuvre connue est une aquarelle représentant un torero.

 

1948

Il expose pour la première fois dans sa ville natale et débute une collaboration avec le principal journal de Medellín, El Colombiano, y dessinant des illustrations pour les suppléments dominicaux.

 

1951

En janvier, il s’installe à Bogotá où il fait la connaissance de personnalités de l’avant-garde intellectuelle colombienne parmi lesquelles Jorge Zalamea, ancien ambassadeur au Mexique et grand ami de García Lorca. Durant ces années, le travail des artistes de l’école muraliste mexicaine comme Diego Rivera, David Alfaro Siqueiros et José Clemente Orozco, exerce sur lui une profonde influence. Ses grandes aquarelles de cette période, telle Femme qui pleure (1949) témoignent en particulier de l’influence d’Orozco. Cinq mois après son arrivée dans la capitale, sa première exposition personnelle, regroupant gouaches, dessins et huiles, se tient à la galerie Leo Matiz. Bon nombre des œuvres présentées sont vendues. Lors de sa seconde exposition dans cette galerie, en mai 1952, il présente les toiles réalisées l’été précédent à Tolú sur la côte Caraïbe et dans les îles du Golfe Morrosquillo qui témoignent de l’influence de Gauguin et des périodes bleue et rose de Picasso.

 

1952

Sa peinture Sur la côte lui vaut le second prix du IXème Salon des artistes colombiens se tenant à la Bibliothèque Nationale de Bogotá. Grâce à ses économies et aux 7000 pesos gagnés à cette occasion, il part pour l’Europe. Muni d’un billet de troisième classe, il embarque sur un bateau en partance pour Barcelone. Dans cette ville où Picasso avait passé sa jeunesse il peut enfin voir les œuvres des maîtres qu’il admire.

 

Je me rappelle que lorsque j’étais jeune, il n’y avait pas de peintures originales d’artistes importants en Colombie. Vous deviez vous contenter de reproductions en noir et blanc. Ma première « vraie » peinture,  je l’ai vue à Barcelone.

 

Il se rend ensuite à Madrid, où il est admis à l’Académie de San Fernando. Il y travaille à proximité des chefs-d’œuvre exposés au Prado. Ses principaux points de référence sont alors Goya, Velázquez, Titien et Le Tintoret. Il « arrondit ses fins de mois » en exécutant des copies de tableaux célèbres du Prado qu’il vend aux touristes. A la fin d’un séjour d’une année à Madrid, il se rend à Paris où il s’installe dans un petit appartement de la place des Vosges. L’avant-garde française le déçoit profondément et il passe tout son temps au Louvre à étudier les maîtres anciens.

 

 Je suis, comme peu de peintres contemporains le sont, passionné par les musées. (…) Qu’est-ce que l’art, qu’est-ce que la peinture, si ce n’est ce qu’il y a dans les musées ? Or, par quoi suis-je concerné si ce n’est la peinture ? Il faut regarder, regarder encore. Retrouver la réalité de la peinture dont il arrive qu’éloigne une divagation philosophique. Regarder la peinture des autres pour affirmer son propre parti. 

 

1953-1954

Il gagne l’Italie et s’inscrit à l’Académie de San Marco de Florence. Il exécute des copies de peintres de la Renaissance, en particulier de Giotto et d’Andrea del Castagno. Le jour, il étudie la technique de la fresque et le soir, il travaille la peinture à l’huile dans son atelier de la via Panicale qui avait appartenu à Giovanni Fattori.

 

Sa passion pour la Renaissance italienne se développe, avivée par les conférences de Roberto Longhi. Il voyage beaucoup à travers la campagne toscane. Il se rend à Arezzo pour y contempler les œuvres de Piero della Francesca, puis à Sienne. Il visite également les autres centres artistiques de la péninsule, parmi lesquels Venise et Ravenne.

 

1955-1956

Au mois de mars, il rentre à Bogotá avec les nouvelles œuvres qu’il a réalisées pendant son séjour italien et les expose deux mois plus tard au siège de la Bibliothèque Nationale. L’exposition suscite d’âpres réactions de la critique qui l’attaque sévèrement (elle était alors surtout sensible aux tendances artistiques qui prédominaient dans les galeries parisiennes).

 

En décembre 1955, il épouse Gloria Zea. Début 1956, le couple se rend à Mexico où naît leur premier fils, Fernando. C’est en travaillant sur une nature morte avec guitare que lui vient l’idée d’en modifier les formes en accentuant son volume. Botero trouve son style propre, sa « manière », avec cette dilatation des volumes.

 

Un jour, j’étais à Mexico, c’était en 1956 ; j’avais travaillé toute la journée et je terminais le dessin d’une guitare. Il me restait à tracer le trou qui est au milieu de l’instrument. Et pourquoi ? J’ai dessiné un trou très étroit, sans rapport avec la taille de la guitare. A cause de cette disproportion la guitare est devenue énorme. Immédiatement, en face de cet instrument « difforme », j’ai reconnu quelque chose. J’ai su aussitôt que ce qui venait de se passer était essentiel. Qui sait ? Mon talent a peut-être été capable de reconnaître ce qui s’est passé alors. Immédiatement, j’ai commencé à entourer cette guitare avec d’autres objets conçus dans le même esprit. J’ai commencé à voir se former un monde qui avait une cohérence. C’est ainsi que tout a commencé.

 

1957

Botero prépare sa première exposition personnelle aux Etats-Unis, à Washington. Il visite les musées de New York et découvre l’expressionnisme abstrait. En mai, il rentre à Bogotá et reçoit le deuxième prix au Xème Salon colombien pour son tableau Contrepoint.

 

1958

Naissance d’une fille, Lina. A l’âge de vingt-six ans, Botero est nommé professeur de peinture à l’Académie d’Art de Bogotá (activité qu’il poursuivra jusqu’en 1960) et commence à s’affirmer comme l’un des artistes les plus prometteurs du pays. Il réalise quelques illustrations pour la Siesta del Martes (La sieste du mardi) de Garca Márquez, reproduites dans El Tiempo, le plus important quotidien colombien.

 

Il gagne le premier prix au XIème salon colombien avec l’œuvre La chambre des époux, libre interprétation de la célèbre fresque de Mantegna au Palais Ducal de Mantoue. Son exposition personnelle organisée en octobre à la Gres Gallery de Washington remporte un franc succès, presque toutes les œuvres sont vendues le jour du vernissage. Il prend part à l’exposition du prix international Guggenheim, au musée Guggenheim de New York.

 

1959

Au salon colombien il présente l’Apothéose de Ramon Hoyos, peinture représentant un champion cycliste national. Son admiration pour Velázquez alors à son plus fort, Botero réalise plus de dix versions de El niño de Ballecas dont la technique, caractérisée par des traits incisifs et monochromatiques, renvoie à l’influence de l’expressionnisme abstrait.

Il participe, en compagnie d’Enrique Grau, Alejandro Obregón et Eduardo Ramírez Villamizar, à la Vème Biennale de São Paulo où il représente son pays.

 

1960-1962

A Bogotá naît en 1960, son deuxième fils, Juan Carlos. Un comité, comptant parmi ses membres le critique d’art Marta Traba, le désigne pour représenter la Colombie à la IIème Biennale de Mexico. Cette décision provoque une violente opposition, contre laquelle l’artiste et nombre de ses amis s’élèvent vivement.

 

Pour la troisième fois il quitte son pays et, muni de peu d’argent, s’installe à New York où il loue un loft dans Greenwich Village. A cette période à New York, la scène artistique est dominée par les représentants de l’expressionnisme abstrait, tels que De Kooning, Kline ou Rothko. De par le réalisme figuratif de son style, Fernando Botero se démarque de cette tendance.

 

Quand je suis arrivé à New York, la peinture qui était reconnue, c’était celle d’une abstraction expressionniste…Si je ne pouvais pas ne pas en tenir compte – et cela a marqué ma technique -, je n’étais pas pour autant admis. Il suffisait que je « représente » quelque chose pour ne pas être crédible. 

 

A Medellín où je suis né, lorsque j’étais tout jeune, les routes s’arrêtaient à vingt-cinq kilomètres de la sortie de la ville. Pour aller plus loin, il n’y avait que le cheval. Comment, après avoir dû passer ma jeunesse à cheval, aurais-je pu devenir un peintre abstrait ? Impossible ! La lassitude, l’écœurement, ou l’exaspération peut-être, de ceux qui ont toujours connu la peinture, qui ont été exposés à l’art comme ils l’ont été à l’automobile ou aux trains, cette espèce de fatigue qu’ils en éprouvent lorsqu’ils arrivent à l’âge adulte, comment aurait-elle pu être la mienne ?

 

La Gres Gallery, qui l’avait jusqu’alors aidé et soutenu, lui ferme ses portes. Botero divorce.

 

En 1961, le Musée d’Art Moderne de New York, à l’initiative de la conservatrice Dorothy C. Miller, acquiert Mona Lisa à l’âge de douze ans. Il s’agit de la seule œuvre figurative à entrer dans la collection du musée cette année-là.

 

La première exposition de Botero à New York, organisée par la galerie The Contemporaries, est vivement critiquée.

 

1963-1966

Il déménage dans l’East Side. En 1964, il épouse Cecilia Zambrano et quelques mois plus tard gagne le deuxième prix du premier Salon Intercol de jeunes artistes exposés au Musée d’Art Moderne de Bogotá. Il fait construire une maison à Long Island et loue un nouvel atelier sur la 14ème rue à New York.

 

Le style plastique de Botero commence à émerger dans maintes œuvres de cette période, caractérisé par des couleurs atténuées et délicates. L’art de Rubens le passionne et il exécute plusieurs tableaux inspirés du grand maître flamand. En janvier 1966, il monte sa première grande exposition personnelle européenne à Baden-Baden, en Allemagne, à la Staatliche Kunsthalle. La même année, l’exposition organisée aux Etats-Unis, au Milwaukee Art Center remporte un vif succès et la revue Time lui consacre une critique élogieuse.

 

1967-1970

Botero passe cette période entre la Colombie, New York et l’Europe. Il visite l’Italie et l’Allemagne où l’art de Dürer le fascine. Naissent ainsi les Dureroboteros, une série de grands dessins au fusain, paraphrases de célèbres tableaux du grand artiste allemand.

 

A la même période, son attirance pour Manet et Bonnard est manifeste. Il reprend à sa manière Le Déjeuner sur l’herbe et exécute toute une série de toiles autour du thème de la femme au bain. Ainsi, il réalise des œuvres dont les sujets s’inspirent des protagonistes de l’art moderne en Europe et de leur mise en scène. Il s’en explique plus tard dans un entretien :

 

Après des siècles de colonialisme, nous autres artistes latino-américains, ressentons un besoin particulier de trouver notre propre forme d’authenticité. L’art doit être indépendant. (…) Je veux que ma peinture ait des racines parce que précisément ce sont ces racines qui donnent sens et vérité à la création. Mais en même temps, je ne veux pas seulement peindre des paysans sud-américains. Je veux tout peindre, même Marie-Antoinette, mais avec l’espoir que tout ce que je fais soit imprégné de l’âme latino-américaine… 

 

En mars 1969, il expose au Center for Inter-American Relations de New York. En septembre, il inaugure sa première exposition personnelle parisienne à la Galerie Claude Bernard.

 

En 1970, à New York, naît son troisième fils, Pedro. Ouverture au mois de mars, en Allemagne, d’une grande exposition itinérante de plus de quatre-vingt œuvres au Staatliche Kunsthalle de Baden-Baden, Haus am Waldsee de Berlin, Kunstverein de Düsseldorf, Kunsthalle de Bielefeld.

 

1971-1975

Il loue un appartement, boulevard du Palais, sur l’île de la Cité et partage son temps entre Paris, Bogotá et son nouvel atelier de New York sur la 5ème avenue. En février 1972 a lieu sa première exposition à la Marlborough Gallery de New York. Il achète une maison à Cajicá, au nord de Bogotá, où il continuera de travailler un mois par an.

 

En 1973, après treize années passées à New York, il quitte cette ville pour s’installer à Paris où il crée ses premières sculptures. 1973, c’est aussi l’année de sa première rétrospective à Bogota comprenant des œuvres de 1948 à 1972.

 

Son fils, Pedro, meurt à l’âge de quatre ans dans un accident de voiture en Espagne. A la suite de cette tragédie, il réalise de nombreuses œuvres représentant son fils qui sont dédiées à sa mémoire. En 1975, il se sépare de Cecilia Zambrano.

 

1976-1978

Après une grande rétrospective au musée d’Art Contemporain de Caracas, il reçoit du président du Venezuela la décoration de l’ordre d’ « Andrés Bello ». Il expose une nouvelle fois à la Galerie Claude Bernard à Paris mais, entre 1976 et 1977, il se consacre presque exclusivement à la sculpture. Naissent ainsi vingt-cinq œuvres aux thèmes variés : grands torses, animaux et objets géants. En 1976, il épouse Sofia Vari.

 

En 1977, il reçoit la Croix de « Boyacá » du gouvernement d’Antioquía pour services rendus à la Colombie. La même année, il inaugure la salle dédiée à la mémoire de son fils Pedro au  Musée de Zéa à Medellín, où sont exposées les seize œuvres offertes par l’artiste au musée. En octobre, pour la première fois, ses sculptures sont présentées à Paris à la FIAC. L’année suivante, il revient à la peinture et transfère son atelier parisien à la rue du Dragon, dans d’anciens locaux de l’Académie Julian.

 

1979-1983

D’importantes rétrospectives itinérantes ont lieu dans plusieurs musées de Belgique, de Norvège et de Suède. Aux Etats-Unis se tient sa première rétrospective américaine au Hirschhorn Museum de Washington. En 1981, sont organisées d’importantes manifestations au Japon, à Tokyo et Osaka. En 1983, le Metropolitan Museum acquiert Danse en Colombie.

 

Botero illustre Chronique d’une mort annoncée de García Márquez pour un numéro de Vanity Fair. La même année, il s’installe à Pietrasanta, ville toscane renommée pour ses carrières de marbre et la qualité de ses fonderies ; il y travaille plusieurs mois par an.

 

1984-1986

Il fait don de quelques sculptures au Musée d’Antioquía à Medellín, qui lui consacre une salle spéciale, ainsi que de dix-huit tableaux au Musée National de Bogotá.

 

Il se consacre presque exclusivement au thème de la corrida. Depuis son enfance, Botero est fasciné par le monde des arènes. En avril 1985, vingt-cinq tableaux illustrant les diverses phases de la corrida sont présentés pour la première fois à la Marlborough Gallery de New York. En janvier 1986, il expose à Caracas, Brême et Francfort.

 

1987-1989

A la grande rétrospective organisée au Centro de Arte Reina Sofía de Madrid fait suite une exposition thématique itinérante intitulée Corrida, présentée dans le Castello Sforzesco de Milan puis à Naples, à Palerme, à Coro (Venezuela) et à Caracas et au musée Rufino Tamayo de Mexico.

 

1990

La Fondation Pierre Gianadda de Martigny (Suisse) consacre une vaste rétrospective à Botero regroupant huiles, œuvres sur papier et sculptures. Ses sculptures récentes font l’objet d’une exposition à la Marlborough Gallery de New York.

 

1991-1993

Botero expose à la Galerie Brusberg de Berlin, au Fort du Belvédère à Florence, à la Marlborough Gallery de Tokyo et à la Kunsthaus de Vienne. Le Palazzo delle Esposizioni de Rome lui consacre une rétrospective de 1949 à nos jours.

 

En 1992, Botero est le premier artiste invité à exposer sur les Champs-Elysées à Paris. Cet événement connaît un succès retentissant : ses sculptures en bronze monumentales, qui ponctuent l’une des plus fameuses avenues du monde, marquent fortement l’esprit des badauds, touristes et visiteurs qui s’y pressent pour les admirer. La série de la Corrida est exposée au Grand Palais.

 

L’année suivante, une exposition itinérante est présentée en Avignon puis au musée Pouchkine de Moscou et à l’Hermitage de Saint-Pétersbourg.

 

Grâce au Public Art Fund, Botero est le premier sculpteur à voir ses œuvres exposées en plein air le long de Park Avenue et dans Central Park à New York en 1993.

 

1994

Les expositions en plein air se poursuivent, à Chicago, le long de Michigan Avenue, puis à Madrid sur le Paseo de Recoletos, fameux pour abriter les plus prestigieux musées de la capitale (Prado, Thyssen-Bornemisza et Reina Sofía).

 

Le Museo Nacional de Bellas Artes de Buenos Aires consacre une rétrospective à l’artiste. Cette même année, Botero échappe de justesse à une tentative d’enlèvement à Bogotá.

 

1995

A Medellín, un bronze monumental intitulé l’Oiseau est en partie ravagé par un attentat faisant de nombreuses victimes. Botero offre à la ville une seconde sculpture, une colombe symbole de paix, qui se dresse à côté des restes de sa sculpture détruite par la bombe.

 

J’avais toujours pensé que l’art pouvait permettre d’échapper aux cruautés de la vie, constituer un refuge pour la beauté et la sérénité. Néanmoins la tragédie qui tourmente mon pays est tellement accablante qu’elle a envahi jusqu’à mon propre travail… Je ne pense pas que mes peintures changeront la dramatique réalité de la Colombie, mais j’ai éprouvé la nécessité morale de laisser au moins un témoignage de cette terrible folie et de cette violence barbare.

 

1996-1997

Les œuvres de Botero sont exposées partout à travers le monde : en Israël, au Japon, en Corée, aux Etats-Unis, en Suisse, en Allemagne, au Chili, etc.

 

1998

Les œuvres de Botero font l’objet d’une vaste exposition itinérante circulant à travers l’Amérique latine avec des étapes à Montevideo, Monterey, São Paolo et Rio de Janeiro.

 

1999

Botero peut enfin confronter ses œuvres à celles des maîtres de la Renaissance grâce à l’exposition de ses sculptures monumentales sur la Piazza della Signoria à Florence. Il est le premier artiste vivant autorisé à exposer sur cette place, dans le prestigieux voisinage de Michel Ange, Cellini et Giambologna. Une série d’huiles et de petites sculptures sont également présentées dans la Salle du Palazzo Vecchio.

 

Une exposition d’huiles et de dessins se tient au musée d’Art Moderne de Tel-Aviv, en Israël.

 

2000

A la Fondation Bricherasio de Turin, il expose une partie de sa collection privée de tableaux, œuvres sur papier et sculptures destinées à deux musées de Colombie.

 

Botero fait don d’une immense collection d’art à deux musées colombiens, l’un dans la capitale, Bogotá, l’autre dans sa ville natale Medellín. Plus de deux cent cinquante œuvres viennent ainsi enrichir les collections existantes, ses créations mais également une partie de sa collection personnelle comptant des Corot, Picasso, Monet, Toulouse-Lautrec, Renoir, Pissarro, Matisse, Henry Moore, Matta, Tamayo, Bacon, Rauschenberg et bien d’autres.

 

De juin à septembre, Botero présente ses sculptures monumentales en plein air à Pietrasanta et y expose une série de peintures, aquarelles et dessins. Botero y a son atelier. Il y séjourne chaque été pour y travailler ses sculptures.

 

2001

La ville de Mexico organise à San Ildefondo, une exposition rétrospective couvrant les cinquante années de carrière artistique de Botero. La Galerie Malborough organise au printemps une exposition de sculptures monumentales.

 

En automne, le Moderna Museet de Stockholm consacre une exposition à Botero regroupant 70 de ses plus importantes toiles. Dix de ses sculptures sont présentées en plein air sur l’élégante promenade longeant les quais de Strandvägen. Le Musée d’Art Moderne Arken de Copenhague présente à son tour cette exposition itinérante consacrée à Botero.

 

2002

La ville de Dinard en Bretagne organise une exposition estivale autour des œuvres de Botero regroupant huiles, œuvres sur papier et sculptures.

 

2003-2004

Une exposition estivale de grande ampleur présente les œuvres de Botero en Italie : 24 sculptures monumentales de Botero sont disposées en plein air à travers la ville de Venise, sur ses places et le long du Grand Canal, tand